Conséquence d’une reconnaissance mensongère de paternité
L’enfant qui est conçu, ou né pendant le mariage est présumé être l’enfant du mari de la mère. Mais la filiation peut être établie par une reconnaissance de paternité, qui peut être faite avant ou après la naissance (article 316 du Code civil).
La reconnaissance n’établit la filiation qu’à l’égard de son auteur.
Cette déclaration de reconnaissance de paternité se fait en mairie. Elle est faite dans l’acte de naissance, par acte reçu par l’officier de l’état civil ou par tout autre acte authentique.
La reconnaissance de paternité peut se faire sans aucun délai. Le père n’aura pas besoin du consentement de la mère pour établir une reconnaissance de paternité. La reconnaissance de paternité à un effet déclaratif, c’est-à-dire les effets de cette déclaration remontent au jour de la naissance.
Attention aux reconnaissances mensongères :
En reconnaissant volontairement l’enfant qu’il savait ne pas être le sien, et en le légitimant par son mariage avec la mère, le mari a contracté envers l’enfant l’obligation de se comporter comme son père, en particulier en subvenant à ses besoins. L’inexécution de cet engagement résultant de l’annulation de la reconnaissance et de la légitimation subséquente, a causé à l’enfant un préjudice d’une part matériel, résultant de la privation d’un secours alimentaire, d’autre part moral, consistant en la perte d’une filiation paternelle et en l’obligation de changer de nom.
La faute commise par le père prétendu ne consiste pas à avoir souscrit une reconnaissance mensongère mais à s’être soustrait aux engagements résultant de cette reconnaissance. L’auteur de la reconnaissance annulée est condamné à verser à l’enfant 5.000 EUR de dommages et intérêts.